Actus

Communiqué

Date : 09/06/2021

Les concerts assis, ça ne tient pas debout !

La filière des musiques actuelles se mobilise et lance une campagne pour la reprise des concerts en configuration debout

Depuis le 13 mars 2020 et en raison de la pandémie mondiale de Covid-19, les concerts sont interdits. Toutefois, entre les deux périodes de confinement, de juin à octobre 2020, les artistes ont eu une brève opportunité de jouer à nouveau devant leurs publics, mais cela uniquement en configuration assise et dans un contexte très contraint, tels que le prévoyaient alors les textes en vigueur.
Depuis le 19 mai 2021, les concerts sont à nouveau autorisés, toujours uniquement en configuration assise et en jauge restreinte à 35%.
A compter de ce 9 juin, ils pourront désormais se dérouler avec une jauge de 65%, mais là encore avec cette contrainte de la configuration assise.
En outre, début mai, la ministre de la Culture et le Gouvernement ont annoncé que les concerts en configuration debout allaient pouvoir reprendre à compter du mois de juillet prochain, dans la limite d’une jauge de 4 m² par spectateur·trice.

Ces annonces laissent alors entendre aux publics que les configurations debout sont de nouveau possibles dès cet été, alors que, dans le même temps, les professionnel·le·s sont plongé·e·s dans une situation extrêmement inconfortable. En effet, à ce jour, aucun protocole ne leur a été présenté pour préciser les conditions d’accueil du public debout.
De surcroît, cette nouvelle jauge de 4 m² par personne reviendrait à réduire la jauge habituelle par 12. Ainsi, de manière surprenante et sans justification sanitaire, les configurations assises pourraient donc, dès le 1er juillet, compter davantage de spectateur·trice·s que les configurations debout.

Les professionnel·le·s des musiques actuelles se mobilisent aujourd’hui pour demander un retour des configurations debout dès le 1er juillet, assorti d’un protocole juste, clair et applicable.
Ils·elles tiennent à souligner et à reconnaitre les nombreux dispositifs transversaux dont le secteur des musiques actuelles a pu bénéficier (fonds de solidarité, exonérations de cotisations sociales, activité partielle, etc.) ; ainsi que les dispositifs spécifiques mis en œuvre par le CNM (fonds de secours et de sauvegarde, fonds festival, compensation des pertes de billetterie, etc.).
Ces différents mécanismes ont permis de préserver les entreprises du secteur des musiques actuelles. Toutefois, à l’heure de la reprise de l’ensemble des activités dans la société, il est inexplicable que seules les configurations debout ne puissent reprendre elles aussi. En effet, la configuration debout, même si elle n’est pas exclusive, fait partie intégrante de l’expérience esthétique et sociale des musiques actuelles. Elle est un symbole de liberté et d’égalité, la possibilité d’une interaction constitutive du spectacle lui-même.

L’ensemble de la filière des musiques actuelles [lieux de musiques actuelles, festivals, producteur·trice·s de spectacles, labels, radios, centres de formation, réseaux et fédérations] lance ainsi aujourd’hui l’appel « Les concerts assis, ça ne tient pas debout ! ».
Cet appel se déclinera ces prochaines semaines sous forme d’une campagne que vous découvrirez sur les réseaux sociaux.


Date : 05/03/2021

COMMUNIQUÉ – Sénatrices, sénateurs, nous vous demandons de voter contre l’article 25 de la proposition de loi sécurité globale !

La proposition de loi relative à la sécurité globale a été étudiée ce mercredi 3 mars en commission des lois au Sénat et, hélas, malgré nos alertes, l’article 25 a été maintenu.
Celui-ci prévoit : « Art. L. 315‑3. – Le fait qu’un fonctionnaire de la police nationale ou un militaire de la gendarmerie nationale porte son arme hors service, dans des conditions définies par arrêté du Ministre de l’Intérieur, ne peut lui être opposé lors de l’accès à un établissement recevant du public. »

Nos organisations rassemblent des centaines d’Etablissements Recevant du Public (ERP) : salles de concert, de spectacle, festivals, centres de formation, etc.

Si, depuis 2016, le port d’armes par les forces de l’ordre est autorisé hors service, il est alors opposable dans les établissements recevant du public, droit dont nous avons pu faire usage.
Cependant, avec l’adoption de l’article 25, la présence d’armes au sein d’ERP et donc de lieux culturels serait facilitée voire banalisée, et nous y voyons un grave danger.

En effet, notre expérience au plus près du terrain nous permet d’identifier des risques extrêmement dommageables et bien plus importants que les vertus illusoires de cet article 25 : mouvements de panique à la vue d’une arme, falsification de cartes de police pour introduire des armes, risques de débordements liés à l’environnement festif et à la présence d’alcool, etc.

Aussi, à la veille de l’étude de la proposition de loi en séance au Sénat les 16, 17 et 18 mars, nous interpellons haut et fort nos représentant·e·s élu·e·s pour leur demander de s’opposer à cet article.
En aucun cas, il ne nous semble que les Françaises et les Français soient désireux de vivre dans une société armée.

Nous invitons en outre tou·te·s les représentant·e·s d’ERP à nous rejoindre dans cette démarche afin d’obtenir ensemble la suppression de cet article.


Date : 15/02/2021

COMMUNIQUÉ - Contre l’autorisation du port d’armes dans les établissements culturels et plus largement dans tous les établissements recevant du public

La proposition de loi relative à la sécurité globale a déjà fait grand bruit lors de son étude à l’Assemblée nationale il y a quelques semaines. Celle-ci est à présent sur le point d’être étudiée au Sénat et nous souhaitons interpeller haut et fort au sujet de son article 25.

Celui-ci prévoit en effet : "Art. L. 315-3. - Le fait qu’un fonctionnaire de la police nationale ou un militaire de la gendarmerie nationale porte son arme hors service, dans des conditions définies par arrêté du Ministre de l’Intérieur, ne peut lui être opposé lors de l’accès à un établissement recevant du public."

Nos 8 organisations rassemblent des centaines d’Etablissements Recevant du Public (ERP) : salles de concert, de spectacle, festivals, centres de formation, etc. Ces établissements accueillent des centaines de milliers de spectateur.trice.s chaque année : ce sont des espaces pacifiques de fête, de rencontre, d’échanges, de création de lien social et d’expression artistique. Selon nous : aucune arme n’y a sa place.

Si, depuis 2016, le port d’armes par les forces de l’ordre est autorisé hors service, il est alors opposable dans les établissements recevant du public, droit dont nous avons pu faire usage. Cependant, avec l’adoption de l’article 25, la présence d’armes au sein d’ERP et donc de lieux culturels serait facilitée voire banalisée, et nous y voyons un grave danger.

D’abord parce qu’introduire des armes dans un espace festif est extrêmement dangereux. Une arme qui serait mise à découvert par inadvertance pourrait avoir des conséquences dramatiques. Mais aussi parce que nos équipes et nos agents de sécurité privés ne sont absolument pas en mesure de contrôler la validité d’une carte de police, possiblement falsifiable. Rien de plus simple, dès lors, pour qui souhaiterait commettre une tuerie de masse. Enfin, parce qu’un policier en civil qui n’est pas en service est un citoyen comme un autre, et que les citoyens demeurent libres et égaux en droits, nous voyons dans cette différence de traitement une atteinte aux principes fondateurs de notre République.

Ainsi, il nous semble que les bénéfices que représenterait l’élargissement de l’autorisation du port d’armes au sein des ERP sont très nettement à relativiser au regard des lourds risques ainsi induits.

Les festivals et salles de spectacle que nous représentons mettent tous en place, en collaboration étroite avec les services de l’État, des dispositifs de sécurité drastiques, qui ne cessent d’être renforcés depuis 2015. En effet, nous nous positionnons comme des organisateur·trice·s responsables et ne minimisons à aucun moment les risques que peuvent encourir les publics que nous accueillons dans nos établissements.

Aussi, plutôt que d’élargir l’autorisation du port d’armes dans ces ERP, il nous semble nettement préférable de renforcer ces collaborations pertinentes et fructueuses entre professionnel·le·s de la culture et forces de police et de gendarmerie sur le terrain afin d’offrir une sécurité optimum aux publics.

C’est pour toutes ces raisons que nous sommes en opposition totale avec l’article 25 de la proposition de loi sécurité globale et que nous enjoignons nos représentantes et représentants élu·e·s au Sénat à voter contre cet article.

Nous invitons en outre tou·te·s les représentant·e·s d’ERP à nous rejoindre dans cette démarche afin d’obtenir ensemble la suppression de cet article.


Date : 24/01/2020

Communiqué inter-fédérations et réseaux musiques

Nos organisations, réunies dans un espace de coopération informel basé sur des valeurs communes, des constats, des enjeux et des modes de fonctionnement partagés, souhaitent profiter du temps de rassemblement des BIS de Nantes pour annoncer qu’elles travaillent, ensemble, à l’organisation d’un colloque « Musiques et politique » qui aura lieu au Sénat le 29 mai 2020.

Nos projets s’ancrent dans les valeurs et principes que nous portons au travers de nos actions : liberté de création, diversité (culturelle, des personnes, des genres, des esthétiques, des modèles économiques…), droit des personnes, équité territoriale, primauté de l’art et de la culture.

L’objet de ce colloque est, d’une part, d’offrir un constat global qui est celui d’un temps politique agité, dans lequel nous voyons une remise en cause des politiques publiques telles que nous les entendons, c’est-à-dire orientées dans le sens de l’intérêt général et, d’autre part, d’émettre des propositions, ensemble, pour dépasser ce constat et construire des alternatives.

Nous observons un ministère de la Culture qui abandonne peu à peu ses politiques d’intérêt général au profit de logiques purement marchandes.
Nous observons un glissement vers une financiarisation accrue de la musique, que nous revendiquons avant tout comme Art.
Nous observons un démantèlement systémique du ministère de la Culture, relatif notamment aux orientations voulues par les lois de modernisation de l’action publique (réforme action publique 2022) et par le projet de loi Déconcentration, Décentralisation, Différenciation. Ce démantèlement menace la création et l’équité territoriale et risque d’enclaver les territoires - et donc les acteurs et les personnes - les plus démunis.
Nous observons des politiques de l’emploi qui balaient les emplois aidés d’un revers de la main, sans se soucier des conséquences désastreuses que cela occasionne dans les associations, dans les entreprises indépendantes, et qui par ailleurs remettent régulièrement en question le précieux régime de l’intermittence.
Nous observons, dans le spectacle vivant et particulièrement dans la musique, des logiques de concentration dangereuses.

Au-delà de ces observations, le temps de l’action est venu.

Nous nous mobilisons, ensemble, pour penser une autre politique pour la musique et plus largement la culture. Nous souhaitons inscrire les politiques culturelles dans des logiques de coopération, de co-construction des politiques publiques, de solidarité, de développement soutenable, dans le respect de l’humain et de la nature…

NOUS VOUS DONNONS RENDEZ-VOUS LE 29 MAI 2020 AU SÉNAT POUR EN DÉBATTRE ENSEMBLE : ÉLUS, ARTISTES, REPRÉSENTANTS DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES, SOCIÉTÉS CIVILES, JOURNALISTES, SYNDICATS, PORTEURS DE PROJETS DE TOUTES TAILLES ET DE TOUS TERRITOIRES…


Date : 23/04/2019

La FNCC, le SMA et la FEDELIMA s’engagent autour d’objectifs communs en faveur des musiques actuelles en signant une charte

Historiquement, les collectivités territoriales ont fortement contribué à l’émergence des musiques actuelles à l’échelle nationale, grâce au soutien à la construction de lieux dédiés, aux festivals, à l’accès aux pratiques et cela le plus souvent en coopération avec une grande diversité d’acteurs culturels. Aujourd’hui encore les collectivités se positionnent comme les premiers financeurs de ce secteur.

Aussi, naturellement, la FNCC – fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture, le SMA – syndicat des musiques actuelles et la FEDELIMA – fédération des lieux de musiques actuelles, se sont rapprochés pour initier un dialogue.

De celui-ci découle la rédaction d’une charte au travers de laquelle les trois organisations s’engagent mutuellement sur plusieurs thématiques, telles que le maintien de la diversité, la promotion de l’équité territoriale, ou encore l’encouragement de la concertation et de la coopération comme alternative à la mise en concurrence.

La FNCC, le SMA et la FEDELIMA s’engagent notamment tous trois à œuvrer en faveur d’un CNM – Centre National de la Musique – dont la préfiguration débute tout juste – respectueux de l’intérêt général et des dynamiques territoriales.

Jean-Philippe Lefevre, président de la FNCC et maire-adjoint à la culture de Dole, Yves Bommenel, président du SMA et Ludovic Renaux, président de la FEDELIMA ont signé cette charte ce jeudi 18 avril, dans le cadre du Printemps de Bourges.

Ils s’engagent dès lors à la promouvoir auprès de leurs adhérents respectifs.

+ Télécharger la Charte FNCC-SMA-FEDELIMA