Actus

Date : 21/04/2021

Décarbonons la culture !

Participez à notre formation sur les enjeux climatiques

La FEDELIMA et le SMA – Syndicat des Musiques Actuelles proposent à leurs adhérents une formation aux enjeux écologiques, en particulier sur l’énergie et le climat. Ce temps nous paraît aujourd’hui nécessaire pour réfléchir et progresser dans l’élaboration d’une stratégie globale, pour des activités libérées de la contrainte carbone dans une période où la question des bouleversements climatiques devient majeure avec des arbitrages qui seront de plus en plus cruciaux.

Cette formation est donc une opportunité pour requestionner certains modèles du secteur culturel, pour ouvrir ces débats au sein des structures et entre elles, puis se demander comment lancer des phases de transformation de notre secteur de façon plus importante et plus systémique.

La première phase de ce chantier consiste à créer une base commune de connaissances pour bien comprendre le défi et donner envie d’agir dans le même sens. Une première étape sera menée avec The Shift Project, association loi 1901 reconnue d’intérêt général dont la mission consiste à éclairer et influencer le débat sur la transition énergétique. Notre travail avec The Shift Project concernera spécifiquement la décarbonation (c’est-à-dire la réduction des émissions de gaz à effet de serre) de notre secteur, cependant les enjeux relatifs à la protection de la biodiversité (gestion des déchets, réduction du plastique...) seront traités avec d’autres organismes, dans un autre temps.

Nous vous proposons donc cette formation en plusieurs sessions, animées par Samuel Valensi, contributeur pour le secteur culturel dans le cadre du « Plan de transformation de l’économie Française » à l’initiative de The Shift Project.


1. Lundi 10 mai (10h30/12h00) : Conférence « Décarboner la culture » (conférence publique)
En amont de cette formation, nous vous proposons une conférence publique qui sera l’occasion d’échanger avec Samuel Valensi, contributeur pour la décarbonation et la résilience du secteur culturel au sein de The Shift Project. Ce temps sera divisé en deux parties égales de 45 minutes, avec une première partie qui consistera en une présentation des travaux menés au sein du The Shift Project sur le secteur culturel et une seconde partie qui sera dédiée à un échange avec les participants sous forme de questions/réponses.

Pour suivre cette conférence, rendez-vous sur :
la page Facebook de la FEDELIMA / la page Facebook du SMA.


2. Jeudi 20 mai (9h30-12h30) - Formation : comprendre les enjeux énergie-climat et l’impact du secteur culturel (à destination des adhérents FEDELIMA et SMA)

Parce qu’il est difficile de régler un problème qui n’a pas été posé, la séance du 20 mai aura pour objectif de présenter les impacts des activités humaines sur le climat et en particulier ceux des activités culturelles.
Seront donc présentés :

  • le cycle de vie du carbone et l’impact des activités humaines sur ce dernier ;
  • l’évolution des émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que les différents scénarios possibles d’évolution du climat d’ici à 2100 selon le Groupement International d’Expert pour le Climat (GIEC) ;
  • les risques de contractions sur la production mondiale de pétrole ;
  • ce qu’implique concrètement une réduction des émissions compatible avec les accords de nos activités ;
  • les différents postes d’émissions du secteur culturel ;
  • les risques identifiés en cas d’absence de changements structurels dans son organisation.

Il s’agira donc d’une séance pleine de bonnes nouvelles !


3. Jeudi 27 mai (9h30-12h30) - Formation : musiques actuelles et spectacle vivant : quelle trajectoire pour la résilience de nos activités ? (à destination des adhérents FEDELIMA et SMA)

La séance du 27 mai se tournera directement vers les structures des musiques actuelles et du spectacle vivant pour interroger leurs activités et leurs impacts. Trois types de structures seront particulièrement évoqués :

  • les salles ;
  • les festivals ;
  • les producteurs/tourneurs.
    L’objectif sera de donner aux professionnel·le·s présent·e·s la capacité d’estimer leurs principaux postes d’émissions et les mesures à prendre pour les réduire jusqu’à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Cette séance posera par ailleurs de nombreuses questions aux structures culturelles présentes :

  • doit-on imaginer une limite au nombre de créations accompagnées ou soutenues ?
  • les modalités de diffusion des œuvres doivent-elles être réinventées ?
  • la liberté artistique doit-elle être remise en question au regard des impacts de la création comme de la diffusion des œuvres ?
  • quelle place accorder aux publics dans la mise en place du changement ?
  • peut-on imaginer de tels changements sans soutien public ?

Si la formation n’a pas vocation à répondre à ces questions à la place des professionnel·les présent·e·s, elle leur donnera la capacité de réaliser des arbitrages sur ces dernières en connaissance des ordres de grandeur de leurs impacts.


4. Jeudi 3 juin (9h30-12h30) - Formation : le risque du greenwashing ou comment éviter les fausses solutions ? (à destination des adhérents FEDELIMA et SMA)
Après avoir présenté l’impact du secteur culturel, des musiques actuelles et du spectacle vivant ainsi que les mesures permettant de réduire les émissions du secteur et d’assurer sa pérennité, la séance du 3 juin aura pour but de questionner des solutions techniques dites de “compensation” ou de “numérisation”.

L’enjeu sera donc :

  • de questionner l’intérêt de compenser ses émissions ;
  • de comprendre le mécanisme de l’ “effet rebond” au travers de l’impact de certaines solutions techniques souvent évoquées par les acteurs des musiques actuelles et du spectacle vivant (facture d’électricité verte, recours aux “bio-carburants”, report du véhicule thermique vers le véhicule électrique, etc.) ;
  • de présenter brièvement les enjeux de sobriété numérique et les risques liés au déploiement de certaines technologies dans le secteur des musiques actuelles et du spectacle vivant.

Cette séance, à travers les cas pratiques du numérique ou de la compensation, montrera qu’il n’existe pas de solutions simples à un problème systémique et que toute solution technique doit faire l’objet d’un questionnement sur la réalité de ses impacts.

(Si vous souhaitez participer à cette formation, merci de contacter Benjamin Fraigneau ou Maxime Molé)