Actus

Communiqué

Date : 27/04/2023

Communiqué de presse en réaction à la sortie du rapport du sénateur Julien Bargeton sur « la stratégie de financement de la filière musicale en France »

La FEDELIMA, fédération des lieux de musiques actuelles, tient à saluer le travail du sénateur Julien Bargeton qui, dans son rapport remis le 20 avril 2023 à la ministre de la Culture, rend plusieurs préconisations et premières pistes de réflexion auxquelles nous souscrivons pleinement.

La proposition, en particulier, de création d’une contribution financière des acteurs de la musique enregistrée est nécessaire et justifiée. De même, la proposition de l’extension de la taxe sur les spectacles à l’ensemble du champ musical, permettant de mettre les acteurs sur un pied d’égalité, traduit ainsi notre responsabilité commune dans le financement de la filière. Nous relevons également la proposition de baisser le mécanisme de droit de tirage et l’attention portée aux contrats de filières en régions. Ces quatre propositions permettent de renforcer le financement de projets d’intérêt général. Enfin, nous soutenons la proposition de consolider la mission d’observation de la filière musicale.

Toutefois, au regard de la lettre de mission fixée par la Première ministre qui a confié au sénateur Julien Bargeton une mission « de réflexion sur le financement des politiques publiques en direction de la filière musicale », nous souhaitons apporter de la nuance à cet enthousiasme.

La FEDELIMA, dont les membres se revendiquent de l’économie sociale et solidaire*, constate que le rapport se concentre principalement sur le financement de l’établissement public du « Centre national de la musique » et sur la partie marchande de la filière musicale, laissant ainsi planer le doute quant à la mise en place d’une stratégie globale et ambitieuse pour la filière musicale française, qu’il est pourtant aujourd’hui important de sécuriser face à l’industrialisation galopante et au phénomène de concentration qui est à l’œuvre.

Si le sénateur Julien Bargeton note, dans sa conclusion, que sa mission ne consistait pas à « traiter la place durable de la musique en France (...) qui ne peut se passer d’une réflexion approfondie sur l’éducation artistique, de la musique à l’école à la formation dans les conservatoires en passant par les pratiques amateurs », nous regrettons qu’une réflexion plus approfondie n’ait pas été menée sur le financement de la filière musicale dans son intégralité, incluant, en particulier, l’articulation de l’ambition politique et des financements pour la filière musicale entre le Centre national de la musique, le ministère de la Culture et les collectivités territoriales. Le Centre national de la musique ne saurait être le seul outil d’une nouvelle ambition pour la filière musicale en France.

Nous regrettons enfin que le rapport n’aborde pas le financement de la filière à l’aune des enjeux de société : la transition écologique, la nécessité de créer, produire et diffuser mieux, de permettre une accessibilité de toutes et tous à la musique, la nécessité de favoriser l’inclusion, la diversité, le vivre ensemble. Nous défendons l’idée d’une filière vertueuse, capable de sécuriser les acteurs actuels et les parcours professionnels, d’accompagner les créations artistiques, qu’elles soient professionnelles ou en amateur, destinées à une large audience ou à un public confidentiel. Nous défendons l’idée d’une filière éthique, où l’on favorise le bien-être au travail et une vision positive de nos métiers, tout en permettant le renouvellement des pratiques artistiques, l’émergence de nouvelles formes et l’existence d’une réelle diversité artistique pour les publics et les musicien·ne·s.

La FEDELIMA reste attentive à la traduction politique de ce rapport et se tient prête à poursuivre des échanges constructifs et fructueux concernant la stratégie de financement de la filière musicale en France.

* La FEDELIMA défend l’existence d’initiatives citoyennes et non lucratives, différenciées des institutions publiques, dans les multiples dimensions des espaces urbains, périurbains et ruraux. À côté de projets portés par une finalité essentiellement lucrative, des projets artistiques et culturels – et notamment musicaux - ont intérêt à se développer sur tous les territoires et en harmonie avec leurs habitants. Il en va de la dynamique sociétale et d’un vouloir vivre ensemble dépassant largement la seule rentabilité économique. Développant leur projet dans le cadre d’une économie plurielle, les adhérents de la FEDELIMA s’accordent ainsi sur la primauté de l’humain sur le marchand, une orientation explicite au service de l’intérêt général, l’utilité sociale et un ancrage territorial fort.


Date : 08/02/2023

La FEDELIMA et le SMA s’associent pour lancer Déclic

Décarbonons le Live collectivement !

Bien conscient·e·s de la nécessité de faire évoluer les manières de produire et de diffuser des concerts, les plus de 600 adhérents de la FEDELIMA – Fédération des lieux de musiques actuelles et du SMA – Syndicat des Musiques Actuelles s’engagent dans un projet collectif de décarbonation de la filière du spectacle vivant des musiques actuelles (concerts, festivals, tournées, centres de formation).

Dès 2021, à la demande de leurs membres, les deux organisations ont engagé un premier cycle de sensibilisation à destination des structures adhérentes. Plus de 200 professionnel·le·s ont participé à cette mise à niveau sur les enjeux écologiques dans la culture, en particulier sur l’énergie et le climat.

Convaincus par cette dynamique et motivés par la volonté de leurs membres d’aller plus loin et surtout de contribuer activement à l’élaboration d’une stratégie globale, pour des activités culturelles libérées de la contrainte carbone, la FEDELIMA et le SMA ont répondu en décembre 2021 à l’appel à projets « Alternatives Vertes » dans le cadre du PIA4 et de France 2030, porté par la Caisse des dépôts. Ils ont appris en septembre 2022 qu’ils en étaient lauréats.

Quelques mois plus tard : le projet est prêt à être lancé !

Les deux organisations s’allient à l’agence ekodev qui les accompagnera méthodologiquement dans la réalisation de 18 bilans carbone sur un échantillon de structures représentatives de la filière. Cette première étape du projet permettra de consolider les données existantes, afin de dresser un état des lieux objectif de l’empreinte environnementale de la filière. Toujours avec le concours d’ekodev, l’enjeu sera ensuite de dessiner des trajectoires pour accompagner l’ensemble des structures de la filière dans la réduction de leurs impacts et dans le changement de leurs manières de produire et de diffuser pour s’adapter aux contraintes actuelles et anticiper celles à venir. À cette fin, une plateforme ressources sera mise à disposition de l’ensemble des entreprises désireuses de se saisir de ces enjeux.

Afin de proposer un projet complet tant sur le plan scientifique et technique que sur les aspects inhérents à la formation ou aux ressources humaines, plusieurs partenaires ont souhaité rejoindre la démarche. Ainsi, le CNM – Centre national de la musique, Audiens, l’Afdas, le Crédit Coopératif, la Sacem, l’ADEME et la BPI, à travers le dispositif Diag Décarbon’Action, apporteront eux aussi leur soutien.

Par ailleurs, les deux organisations porteuses du projet ont constitué un comité technique. Il sera composé d’une douzaine d’organisations et de professionnel·le·s spécialistes des questions de réduction des impacts sur l’environnement et se sera sollicité à chaque phase déterminante du projet. Il réunira notamment des représentant·e·s du ministère de la Culture, d’ARVIVA, du collectif STARTER (représenté par le Collectif des Festivals et Elemen’Terre), du Shift Project, d’ECOPROD, d’IPAMA, d’éco-conseillers et de représentant·e·s d’adhérents comme l’Aéronef, le Périscope, le Cabaret Vert, les Rencontres Trans Musicales de Rennes...

Déclic se pense donc comme une démarche :

  • Expérimentale : les adhérents souhaitent initier des premières pistes de changement et d’adaptation,
  • Transparente : l’ensemble des résultats sera en accès libre sur un site internet
  • Collective : grâce aux croisements opérés avec les autres filières professionnelles et à l’implication des adhérents dans le projet,
  • Pro-active : car la filière des musiques actuelles est constituée de professionnel·les responsables et désireux·ses de proposer un avenir durable pour leurs métiers,
  • Ambitieuse : car collectivement ces entreprises souhaitent aller plus loin face à l’urgence écologique.

Déclic constitue une nouvelle étape pour la FEDELIMA et le SMA dans l’approfondissement de leur implication vers un modèle de filière musiques actuelles soutenable. Toutefois, les deux organisations sont bien conscientes que l’empreinte carbone n’est pas le seul élément constitutif de la transition écologique et que le dérèglement climatique n’est pas l’unique signe de dépassement des limites sociales et planétaires en cours. La FEDELIMA et le SMA se projettent donc d’ores et déjà vers la suite pour réfléchir à l’impact de la filière concernant le rapport au vivant et à la biodiversité, la gestion des ressources et la durée des cycles de vie.
Enfin, par la réalisation de cette première démarche, les deux organisations et les structures qu’elles représentent, convaincues de l’impact que véhiculent les œuvres dans l’imaginaire de leurs concitoyen·ne·s, espèrent à termes contribuer à la promotion de nouvelles représentations.

Contacts :
Benjamin FRAIGNEAU, FEDELIMA - benjamin.fraigneau fedelima.org | 07 82 83 59 39
Célie CARATY, SMA - celie sma-syndicat.org | 07 67 06 38 70

Les partenaires :
Opération soutenue par l’État dans le cadre du dispositif « Soutenir les alternatives vertes dans la culture » de la filière des industries culturelles et créatives (ICC) de France 2030, opérée par la Caisse des Dépôts.
Avec le soutien du Centre national de la musique.
Avec la collaboration de l’Académie du Climat.

Ils soutiennent Déclic :


Date : 17/10/2022

Création de POPP - Collectif Pour l’Observation Participative et Partagée

Mieux se connaître, coopérer, renforcer les projets sur les territoires, contribuer à l’élaboration de politiques publiques plus justes et plus équitables.

Il y a déjà 20 ans, des groupements d’initiatives artistiques et culturelles relevant principalement de la sphère privée non lucrative créaient une méthode d’observation participative et partagée (OPP).

L’enjeu consiste à développer collectivement une capacité à rendre visible, mesurer, analyser la nature et la forme de projets d’acteurs, leurs activités, et plus largement, leur rôle dans l’environnement politique, économique et social. L’OPP s’appuie donc sur une philosophie d’action qui associe les acteurs sur un mode participatif et de coopération dans la réalisation d’enquêtes.

Le but est d’encourager et faciliter le partage d’informations par des outils et des modalités du rendre compte, qui participent d’une meilleure connaissance à des fins de reconnaissance et d’évaluation. Son succès tient à l’association directe, d’acteurs de nature différente : des porteurs d’initiatives, des groupements, des universitaires et les institutions publiques.

Aujourd’hui, 20 organisations s’engagent dans une nouvelle étape de la démarche en fondant une association.

POPP a pour objet de :
 fédérer les groupements impliqués dans des démarches d’OPP ;
 promouvoir, accompagner et coordonner les démarches d’OPP ;
 développer et assurer le fonctionnement d’outils collectifs, notamment
 numériques et en ligne, dédiés aux démarches d’OPP.

POPP s’adresse à toute personne morale ou physique désireuse de s’impliquer dans une démarche d’OPP :
 groupements (fédérations, réseaux, collectifs, syndicats) ;
 collectivités, État ;
 institutions (agence, centre national...) ;
 sociologue, universitaire...

LES MEMBRES FONDATEURS DE POPP :

FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices des Musiques et Danses Traditionnelles
FEDELIMA - Fédération des Lieux de Musiques Actuelles
FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques Actuelles
FEVIS - Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés
FFEC - Fédération Française des écoles de Cirque
FNAR - Fédération Nationale des Arts de la Rue
FNEIJMA - Fédération Nationale des Écoles d’Influence Jazz et Musiques Actuelles
Grabuge - Réseau des musiques actuelles du Grand Est
Grands Formats - Fédération d’artistes pour la musique en Grands Formats
Haute Fidélité - Pôle des musiques actuelles en Hauts-de-France
KOLET’ - Réseau des acteurs culturels du spectacle vivant de La Réunion
Octopus - Fédération des musiques actuelles en Occitanie
OPALE - Pôle ressources Culture & Économie Sociale et Solidaire
PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud & Corse
Le Pôle - Le Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
PRMA - Pôle Régional des Musiques Actuelles de La Réunion
RIF - Réseau des musiques actuelles en Île-de-France
RIM - Réseau des Indépendants de la Musique en Nouvelle-Aquitaine
Supermab - Espace de coopération pour les musiques actuelles en Bretagne
UFISC - Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles

Pour toutes demandes d’informations complémentaires :
contact cpopp.org


Date : 10/02/2022

Le passe vaccinal, impasse pour la Culture

Communiqué de presse

Le 10 février 2022

Le secteur culturel est profondément ancré dans les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité.

Notre raison d’être consiste à faire partager des émotions, à faire réfléchir, à faire échanger des personnes, de tout âge et de toute condition, rassemblées (dans une salle de concert, un théâtre, un chapiteau, dans la rue, une salle d’exposition, un musée, un cinéma, une bibliothèque…). Quand la substance même de notre action réside dans la recherche de la participation de toutes et tous à la vie culturelle, comment le gouvernement peut-il nous donner l’injonction de trier les personnes et de leur refuser l’accès à ces espaces collectifs d’émancipation ? Alors même que notre pays a plus que jamais besoin d’expression, de création et de lien social, nous sommes persuadés de l’intérêt général de la culture.

Nos organisations sont conscientes de la gravité de la pandémie et soucieuses de la protection de la population comme de celle de leurs salarié·e·s et de leurs partenaires. Nous sommes évidemment convaincu·e·s du soutien public renforcé qui doit être apporté à la santé, comme bien commun et bien public, et de la solidarité qui doit s’exercer au niveau mondial, notamment par la levée des brevets sur les vaccins.

Pour autant, nos organisations ont-elles à assumer le transfert de responsabilité des décisions prises par le Gouvernement ? Sommes-nous la 1ère ligne impliquée dans la mise en œuvre du programme visant à « emmerder les Français non vaccinés » ?

Nos organisations sont consternées de devoir contrôler le statut vaccinal de leurs équipes salariées et de leurs nombreux bénévoles. Nous sommes face à des contradictions sur le plan sanitaire. Si nous avons le devoir - et la volonté - de protéger nos collègues, une équipe devra refuser un emploi à une personne présentant une preuve qu’elle n’est pas positive au Coronavirus, alors que, dans le même temps, une personne ayant un passe vaccinal pourrait être positive et contaminer le reste de l’équipe.

Les choix artistiques, les choix de programmation sont désormais soumis à la condition d’un passe vaccinal. Nous ne devrions pas avoir à imposer une telle contrainte auprès des équipes artistiques et de tout∙e intervenant∙e avec qui nous construisons des projets. Dans le spectacle vivant, un·e seul·e artiste non vacciné·e, non remplaçable, implique l’annulation de représentations, de résidences de création, d’actions d’éducation artistique et culturelle. Les conséquences sont ainsi multiples et sévères pour l’ensemble des équipes qui risquent de perdre leurs revenus comme pour nos concitoyen·ne·s privé·e·s de spectacles.

Nous voyons des équipes artistiques exploser de l’intérieur pour des différences de statut vaccinal, au risque de briser des relations et des personnes, d’assécher notre vivier artistique, d’empêcher tant son éclosion que son développement.

Depuis novembre 2015, les établissements recevant du public (ERP) ont vu s’appliquer le plan Vigipirate, la loi sécurité globale, puis, depuis 2020, des protocoles sanitaires qui se sont enchaînés. Rien qu’en 2021, nous avons été soumis à 9 protocoles différents et les changements de règles continuent en 2022... Comment le public peut-il s’y retrouver ?

Cet enchaînement de procédures sécuritaires et sanitaires laisse des traces et risque de changer la nature et la perception de nos établissements et événements : de lieux de convivialité et de partage vers des lieux de contrôles et de contraintes...
Nos organisations sont confrontées à une crise grave et inédite qui sera lourde de conséquences à long terme. Les équipes permanentes, les artistes, les technicien∙ne∙s travaillant dans la culture sont entravé·e·s dans leur liberté fondamentale d’exercer leur profession. Les risques psychosociaux n’ont jamais été aussi prégnants dans toutes les professions de notre secteur. Nous n’avons jamais connu un tel désarroi.

À notre connaissance, dans aucun autre pays européen, les artistes, technicien∙ne∙s ou membres des équipes du secteur culturel sont empêché∙e∙s de travailler du fait de leur statut vaccinal. Le passe vaccinal est ainsi en décalage avec le passe sanitaire européen (Certificat numérique de l’Union européenne) en vigueur jusqu’au 22 juin 2022 et risque fort d’impacter plus défavorablement encore la mobilité internationale du secteur et d’abîmer un peu plus les liens qui nous unissent avec des artistes et professionnel∙le∙s culturel∙le∙s de toutes origines.

Le passe vaccinal est une impasse pour la culture. Comme un coup de grâce, il dégrade un peu plus la perception du secteur culturel par la population, fracture les individus en étant source de discorde et achève de démolir le moral des équipes qui font vivre la culture et en sont une richesse cruciale.

Nous voulons sortir de l’impasse au plus vite !
Nous demandons le retrait du passe vaccinal.


SIGNATAIRES :

CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
FEDELIMA - Fédération des Lieux de Musiques Actuelles
FEMA - Fédération musiques actuelles de Bourgogne-Franche-Comté
FEVIS - Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés
FNAR - Fédération Nationale des Arts de la Rue
FRACA-MA - Fédération régionale des acteurs culturels et associatifs - Musiques Actuelles
FUTURS COMPOSÉS - Réseau national de la création musicale
GRABUGE - Réseau des musiques actuelles du Grand Est
GRANDS FORMATS
KOLET’ - Réseau des acteurs culturels du spectacle vivant de la Réunion
OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud & Corse
LE POLE - Le Pôle de coopération pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
RÉSEAU HYBRIDES - Coordination régionale des Lieux intermédiaires et indépendants en Bretagne
RIF - Réseaux des musiques actuelles en Ile-de-France
RIM - Réseau des indépendants de la musique en Nouvelle-Aquitaine
SCC - Syndicat des cirques et compagnies de création
SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
THEMAA - Association nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts Associés
UFISC - Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles
ZONE FRANCHE - Le réseau des Musiques du Monde

CONTACT PRESSE
Boris Colin | FEDELIMA - coordinateur des collaborations intersectorielles
boris.colin fedelima.org - 06 13 06 07 29


Date : 04/01/2022

Pour la reprise des concerts debout !

Communiqué de presse de la FEDELIMA et du SMA

Paris, le 4 janvier 2022

Lors de l’allocution du 27 décembre dernier, le Premier ministre a annoncé l’interdiction des concerts debout ainsi que celle des rassemblements de plus de 2 000 personnes en intérieur et de 5 000 personnes en extérieur à compter du 3 janvier 2022 et pour une période de trois semaines, cela en vue d’endiguer le nouveau pic épidémique au lendemain des fêtes de Noël.

Nos organisations sont en colère suite à ces annonces qui n’ont donné lieu à aucune concertation préalable avec la profession et les désapprouvent radicalement.

En effet, au printemps dernier, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a conclu que la présence au concert-test d’Indochine organisé en lien avec le Prodiss « n’a pas été associée à un surrisque de transmission du (Covid-19) », y compris « en configuration debout, sans distanciation physique » et ce « chez des personnes masquées avec un test antigénique négatif dans une salle fermée ».
Cette étude a pu depuis être corroborée par d’autres, telles que celle de l’Institut Pasteur qui juge les lieux culturels à faible risque, ou encore celle publiée fin novembre 2021 dans The Lancet qui a montré que les concerts qui se sont tenus entre fin mai et mi-août ne représentaient pas de risque supplémentaire de contracter le variant Delta.

Aussi nous dénonçons une nouvelle fois la stigmatisation du secteur des musiques actuelles dans le cadre de cette épidémie.
Nous servons encore de bouc émissaire au Gouvernement, puisqu’à la période de Noël, les salles de concert étaient en effet fermées, comme chaque année, en raison des fêtes de fin d’année.
En aucun cas, donc, les concerts debout n’ont pu concourir au pic épidémique survenu au lendemain des fêtes de Noël.

Par ailleurs, nous révoquons le traitement inéquitable que le Gouvernement réserve à notre secteur et demandons à ce qu’il cesse au plus vite. En effet, la reprise de nos activités depuis le 1er juillet dernier est déjà extrêmement complexe après tant de mois de fermeture.

Nous demandons une reprise des concerts debout dans les meilleurs délais et dans les mêmes conditions que celles imposées aux autres établissements recevant du public (ERP).
En effet, rappelons que les salles de concert sont d’ores et déjà soumises aux règles de présentation du pass sanitaire et de port du masque.

Les pratiques culturelles comme celle des musiques actuelles favorisent la production de sens, la sociabilité et l’ouverture au monde, autant de sujets vitaux actuellement pour notre démocratie.