Actus

Date : 16/12/2025

La FEDELIMA aux BIS de Nantes

La FEDELIMA sera présente aux BIS de Nantes, qui se tiendront les 21 et 22 janvier prochains. Ce rendez-vous majeur arrive dans un moment important pour tout le secteur culturel avec des contractions des financements publics et des élections municipales à venir très incertaines notamment. Nous y proposerons la restitution de l’enquête FEDELIMA 2014-2023 : dix ans d’évolution de l’emploi permanent dans les lieux de musiques actuelles.

Dix ans après sa première étude sur l’emploi permanent, la FEDELIMA présente les résultats d’une nouvelle enquête menée en 2024 auprès de 1 500 salarié·es permanent·es. Cet atelier propose de décrypter, sur une décennie, les mutations de l’emploi permanent dans les lieux de musiques actuelles : parité, niveaux de salaires, âges des salarié·es, polyvalence des postes, nouveaux métiers, etc.

Rendez-vous dans les locaux d’Artes, le 21 janvier de 14h00 à 15h30.

L’équipe animera également 3 temps, dont voici les premiers détails :

  • Ouvrir les yeux sur les violences sexistes, sexuelles et discriminatoires dans l’industrie musicale : analyse croisée d’enquêtes récentes | Salle GH – 21 janvier, 12h10 > 13h10
  • Un usage éthique de l’IA est-il possible dans le spectacle vivant ? | Salle GH – 21 janvier, 15h25 > 16h25
  • À la recherche de la meilleure organisation pour la fonction RSE/RSO : partage d’expériences | Salle 200 – 22 janvier, 14h25 > 15h25

Toute l’équipe sera heureuse de vous retrouver pour échanger, débattre sur ces temps et plus encore durant ces 2 jours. N’hésitez donc pas à nous faire savoir si vous êtes présent·es.


Date : 16/12/2025

La FEDELIMA accueille 1 nouvel adhérent !

La FEDELIMA est ravie d’accueillir 1 nouvel adhérent ! Cette nouvelle arrivée témoigne de l’intérêt croissant pour les initiatives collectives et illustrent la force grandissante de la dynamique fédérale au sein de notre réseau ! Bienvenue aux personnes qui animent le PRMA

Le Pôle Régional des Musiques Actuelles de La Réunion (PRMA Réunion) est une association loi 1901 créée en 1997 sur une volonté de la Région Réunion et du ministère de la Culture (via la Direction des affaires culturelles de La Réunion) pour promouvoir la musique au moyen de différents leviers : la promotion et l’export des musiques actuelles et traditionnelles de La Réunion, les actions de formation et de professionnalisation à destination des musicien·nes et des acteur·rices de la filière musicale locale ; l’accompagnement et conseil pour les porteur·ses de projets musicaux ; l’observation et l’expertise sur l’environnement musical de la région ; la création et le développement d’un label de disques de mémoire, Takamba et d’une plateforme archivistique, la Phonothèque Historique de l’Océan Indien.


Previously on FEDELIMA #23 | Le (Rodez Social) Club, fabrique collective et citoyenne

Vous le savez sans doute, la FEDELIMA publie depuis plusieurs années une série d’articles afin de valoriser les pratiques atypiques, événements hors du commun ou autres projets singuliers menés au sein de la fédération !

Le (Rodez Social) Club, fabrique collective et citoyenne

Seule salle de concert de musiques actuelles sur le département de l’Aveyron, Le Club à Rodez montre qu’on peut - pardon, qu’on doit ! - exister sur sa région malgré l’attractivité des villes comme Toulouse ou Montpellier. Mieux que ça, la salle de concert a le chic pour proposer des pistes fort astucieuses pour créer l’adhésion des publics. C’est bien simple : à Rodez, Le Club est comme un vieux pote chez qui on passe entre deux courses. Et figurez-vous ceci : porté par cette insatiable envie de camaraderie, il participe activement à la résistance de son territoire face à l’isolement.




Date : 05/12/2025

Communiqué - Budget du silence - Ne laissons pas la France perdre ses voix

Il y a des silences qui en disent long.

Derrière les coupes budgétaires, les réorganisations administratives et les arbitrages comptables, c’est toute une part de la voix de la France que l’on étouffe.

La voix de celles et ceux qui racontent nos territoires, nos cultures, nos imaginaires.

La voix de celles et ceux qui donnent la parole là où elle ne passe plus.

La voix de celles et ceux qui font encore entendre le réel, le vivant, le commun.

Depuis plusieurs années, les actrices et acteurs de l’intérêt général, les indépendant∙es de la culture, des médias, de l’économie sociale et solidaire se battent pour maintenir une liberté d’expression, de création et de transmission en dehors des logiques de marché.

C’est un écosystème fragile et essentiel, fait d’associations, de collectifs, de radios, de revues, de compagnies, de lieux, de structures artistiques, culturelles, scientifiques ou sociales.

Partout, ces initiatives tissent du lien, fabriquent du sens, nourrissent le débat public et font vivre la démocratie au quotidien.

Or, c’est précisément cet écosystème qui est aujourd’hui menacé.

Les réductions massives des crédits culturels et associatifs ne sont pas une simple variable d’ajustement : elles traduisent un changement de cap politique.

Celui d’un État qui renonce à sa promesse d’une culture par et pour toutes et tous, d’une information libre et indépendante, d’une société ouverte, curieuse et éclairée.

On ne parle pas ici d’un “plaisir culturel” ou d’un “aménagement de niche”.

On parle d’un bien commun démocratique : le droit d’informer, de comprendre, de débattre, de rencontrer et de créer.

Quand l’expression libre s’éteint, c’est la démocratie qui s’affaiblit.

Les médias associatifs, les structures d’éducation populaire, les maisons d’édition indépendantes, les équipes artistiques, les actrices et acteurs de terrain, les bénévoles, … toutes et tous sont touché∙es par le même mal : l’asphyxie.

Les radios locales, en particulier, en sont une illustration exemplaire : elles incarnent ce lien direct entre la parole citoyenne et la vie démocratique. Présentes là où d’autres ne vont plus, elles sont parmi les premières flammes qu’éteint le budget du silence.

Les radios associatives sont parmi les plus impactées par le projet de Loi de Finances pour 2026 qui prévoit une coupe de 44,5 % dans l’enveloppe du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique locale dédiée aux radios associatives (-15,7 millions d’euros !), comme cela avait été tenté lors du budget 2025 [1]

Et d’autres attaques envisagées en direction du financement des associations et initiatives citoyennes culturelles sont toutes aussi inquiétantes, à l’instar des importantes baisses prévues sur le financement des programmes Création (131) et Transmission des savoirs et démocratisation de la culture (361), sur le FONPEPS, dispositif d’aide indispensable au soutien de l’emploi associatif ou encore sur les crédits alloués au Centre National de la Musique. C’est plus de 200 millions d’euros d’austérité sur la culture !

Plus globalement, le tissu associatif et citoyen qui maille les territoires est terriblement mis à mal par le budget 2026. Les Tiers-Lieux perdent 95% de leur financement, l’ESS voit son budget baisser de 54 %, les services civiques subissent une coupe de 20%, l’insertion dans l’emploi par les contrats aidés perd 118 millions d’euros soit 76 % de ses aides, l’aide publique au développement perd 700 millions d’euros [2] et la liste est encore longue. Au total, près de 90 000 emplois associatifs sont directement menacés [3]. Tous les territoires sont touchés.

Cette politique du silence #BudgetDuSilence ne frappe pas des professions, mais une société tout entière.

Elle oppose la logique comptable à celle du bien commun.

Elle réduit à des lignes budgétaires ce qui fonde une nation : la possibilité de penser, de débattre, d’imaginer et de faire ensemble.

Nous ne demandons pas des privilèges.

Nous demandons que la parole, la culture et l’esprit critique soient reconnus comme des investissements publics vitaux. Nous demandons que l’État assume pleinement son rôle de garant de la diversité culturelle, des droits fondamentaux, de l’accès à l’information, de la liberté de création et de la vie démocratique.

Face au budget du silence, nous appelons à un sursaut collectif.

Celui de toutes celles et ceux qui croient que la culture, l’information, la création et l’expression citoyenne ne sont pas des dépenses superflues, mais les piliers d’un pays vivant et libre.

Ensemble, en lien avec les dynamiques culturelles et associatives qui se mobilisent pour que vive la participation citoyenne.

Nous invitons toutes les structures, associations, artistes, médias, collectifs, universitaires, citoyennes, citoyens et partenaires publics à rejoindre cet appel commun.

Parce que ce combat dépasse nos métiers, nos champs d’action et nos sensibilités.

Parce qu’il concerne notre capacité à faire société.

Une tribune proposée par l’Association Les Locales (CNRA et SNRL), Union des organisations représentatives des radios associatives, avec le soutien de la Férarock et de Radio Campus France dans le cadre de la Mobilisation et Coopération Art et Culture.

  • CNRA – Confédération Nationale des Radios Associatives
  • SNRL – Syndicat National des Radios Libres
  • FERAROCK – Fédération des Radios Associatives de Musiques Actuelles
  • Radio Campus France - Fédération nationale de radios associatives étudiantes

[1Les chiffres du PLF 2026 sont issus des projets annuels de performances (PAP) des programmes 180 “Presse et médias”, 131 “Création”, 361 “Transmission des savoirs et démocratisation de la culture”, 112 “Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire”, 305 “Stratégies économiques”, 163 “Jeunesse et vie associative”, 102 “Accès et retour à l’emploi”.


Previously on FEDELIMA #22 | 6PAR4 : flouter les frontières entre ville et campagne

Vous le savez sans doute, la FEDELIMA publie depuis plusieurs années une série d’articles afin de valoriser les pratiques atypiques, événements hors du commun ou autres projets singuliers menés au sein de la fédération !

6PAR4 : flouter les frontières entre ville et campagne

Comment un projet culturel situé en milieu urbain peut-il exercer une solidarité à l’égard d’acteurs ruraux ? Et comment lutter contre l’isolement des villages, en musique ? Partout en France, autour des métropoles et des SMAC, ces questions sont posées. A Laval, en Mayenne, les actions hors les murs de la salle de concert 6PAR4 n’échappent pas à cette démarche. Mais loin des débats « ville vs campagne », son territoire majoritairement rural, très peu dense et foisonnant culturellement révèle une autre manière d’appréhender la coopération.